Le numérique responsable a pour objectif de limiter son impact écologique dû à la consommation de ressources de plus en plus rares et d’améliorer son impact social qui se creuse de plus en plus. Nous vous proposons, ici, quelques objectifs que vous pouvez vous fixer afin d’adopter un numérique plus responsable au sein de votre organisation.
Quelques chiffres sur l'impact écologique du numérique :
4 % - La part d’internet dans les émissions de GES. Soit 50% de plus que les émissions de GES des transports aériens mondiaux par an.
22 kilogrammes - la quantité de produits chimiques nécessaires à la fabrication d’un ordinateur, en plus des 240 kg de combustible et 1,5 T d’eau.
4 ans - La durée d’utilisation d’un ordinateur Entre 1985 et 2015, la durée d’utilisation d’un ordinateur a été divisée par 3, passant de 11 à 4 ans.
60 % - La part du streaming vidéo sur la bande passante d’internet, dont 15% uniquement pour Netflix. Le streaming vidéo explose, or regarder une vidéo en streaming est énergivore.
Plusieurs actions et dispositifs ont été déployés pour faire converger la transition numérique et la transition écologique, notamment la loi AGEC (Anti-Gaspillage et Économie circulaire) et la feuille de route gouvernementale "numérique et environnement", qui a alimenté les travaux parlementaires ayant conduit à l'adoption de la loi REEN du 15 novembre 2021 visant à réduire l'empreinte environnementale du numérique. La loi REEN impose aux collectivités de + de 50.000 habitants l'élaboration d'une stratégie Numérique Responsable au plus tard le 1er janvier 2025.
Le numérique est actuellement un acteur important de rejet de gaz à effet de serre, d’affaiblissement de la biodiversité, de l’extraction de ressources de plus en plus rares, ce qui participe activement au réchauffement climatique. Dans le but de limiter cet impact, ci-dessous quelques actions simples :
Allonger la durée de vie de tous les équipements numériques (PC, smartphone, TV, imprimantes, scanners…) qui demandent énormément de ressources pour leur fabrication. Cette durée de vie doit aller bien au-delà de leur amortissement comptable en évitant les solutions imposant une obsolescence programmée. Privilégier les matériels limitant l'obsolescence programmée.
Prendre en compte l’ensemble du cycle de vie des services et des équipements. Choisir dès le départ des solutions respectueuses de l’environnement et pérennes dans le temps afin d’en limiter le changement. Prévoir le recyclage des matériels en amont lors des achats.
Favoriser les usages numériques les moins gourmands en énergie et en matériel.
Prioriser les entreprises locales proposant des services équivalents (Numérique de France) avec des politiques de création de valeurs ajoutées au plus près de son écosystème.
Utiliser des solutions développées en open source afin de permettre l'émulation vertueuse de son écosystème
Privilégier les achats responsables incluant des clauses sociétales et environnementale.
Recycler les anciens équipements en les revendant à des sociétés qui vont les reconditionner pour un nouveau cycle de vie ou en les donnant à des associations caritatives.
Utiliser des applications conçues en éco-développement
Acculturer ses collaborateurs à un usage éco-responsable du numérique (ex : atelier d’information, suivi d’un MOOC, diffusion de guides de bonnes pratiques)
Proposer les bons outils numériques afin de limiter les déplacements physiques
Revoir régulièrement ses usages du numérique dans le but d'adapter au mieux les outils nécessaires (Inventaire, revue des besoins, optimisation des solutions, arrêts des solutions non utilisées...)
Supprimer les données non utiles à l'entreprise pour diminuer le stockage et limiter sa consommation d'infrastructure.
Parce que les services numériques peuvent être source d’exclusion sociale, d’individualisation et d’obsolescence matérielle et logicielle, il est indispensable de développer des offres de services accessibles pour tous, inclusives, durables et de confiance. Cet objectif peut être atteint en suivants les recommandations suivantes :
Concevoir des applications accessibles par tous (Numérique Inclusif) en respectant le Référentiel général d’Accessibilité des Administrations (RGAA).
Développer des usages raisonnés des données et services dans une démarche éthique vis-à-vis des impacts sur l’environnement et les populations.
Utiliser des solutions qui respectent le RGPD en ne collectant que les données strictement nécessaires aux services utilisés.
Être vigilant sur les recrutements en privilégiant la diversité sociale et professionnelle dans les activités du numérique.
Inclure le numérique dans sa démarche globale du RSE avec de nouveaux indicateurs.
Favoriser le télétravail avec les bons outils en fonction des besoins de chaque collaborateur.
Faciliter le travail collaboratif et participatif en adoptant des outils adaptés à la culture de l’entreprise.
Le Numérique doit rester un outil au service des entreprises et de leurs collaborateurs afin de leur faciliter le travail, leur apporter une satisfaction et une plus-value pour leur écosystème.
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Pour aller plus loin :
La charte Numérique responsable de l'INR
https://institutnr.org/charte-numerique-responsable